L'imitation
"Tu as fait pour nous tant de choses, toi SEIGNEUR mon DIEU !" Ps 40(39), 6 |
Dans l'étude des Signes des Temps (guerres, rumeurs de guerres, grande détresse...), quelle est la place de DIEU ? Comment y voir une oeuvre d'Amour ?..Effectivement : les Signes des Temps nous intéressent car spontanément le mal apparent nous inquiète et/ou nous intrigue. Pourtant, c’est normalement l’oeuvre d’Amour du SEIGNEUR qui est normalement le point de mire de chacun de ces signes. Comment donc y voir une oeuvre de DIEU ?
Pour répondre à cette question, considérons un élément primordial qui traverse l’ensemble des Signes des Temps : le drame, la tragédie même, qui se joue entre DIEU et le diable. Esquissons quelques traits de cette tragédie que nous retrouverons en filigrane dans les différents Signes des Temps.
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1 - Le MAÎTRE DE TOUT et la CréatureD’un côté se trouve DIEU, qui veut que tous les hommes soient sauvés (1 Tm 2, 4), envoyant des prophètes afin d’en sauver le plus grand nombre et rappelant que tous ceux qui invoqueront le nom du SEIGNEUR seront sauvés (Jl 3, 5). Ce nom est celui de JÉSUS (Rm 10, 13) – ou « DIEU SAUVE » - ce qui, notons-le, suppose de se reconnaître petit devant DIEU, ou comme les lieutenants appartenant à DIEU, par exemple l’Archange Michel dont le nom signifie « Qui est comme DIEU ? »
Le second antagoniste est le démon, qui peut-être semble aussi fort voire plus fort que le SEIGNEUR, mais qui, comme le disent la Bible et l’Église, n’est qu’une créature qui a choisi de renier son CRÉATEUR. Lucifer, se sachant vaincu, lutte de toutes ses forces (Ap 12, 12-13.17) pour perdre des âmes et salir celles qui sont sauvées avant qu’elles n’entrent au ciel. On entrevoit ici le fait que, voyant les trésors de grâce qui précèdent une manifestation particulière du SEIGNEUR, le démon se déchaîne également d’une manière formidable dans ces mêmes temps, nommés « temps eschatologiques ».
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2 - L'imitationLe livre de l’Apocalypse parle du dragon apparaissant comme second signe, après l’Arche d’Alliance. Le démon, sous la forme du dragon, imite DIEU envoyant son « Arche » pour sauver les hommes : il apparaît lui aussi dans le ciel – puisqu’il était un ange créé par DIEU - , s’appuyant sur sa force et son faste, mais c’est en réalité pour perdre les hommes qui voudront bien le suivre.
Le révolté contre DIEU est en réalité incapable de créer d’autres choses que de pâles imitations de ce que DIEU a déjà créé : il ne fait que reproduire ce que DIEU fait, de manière imparfaite. Voici quelques-unes d’entres elles que nous citons brièvement, elles sont étudiées plus en détail dans les différents Signes des Temps :
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3 - Conséquences de l'imitationEn somme, on peut dire que DIEU crée et que Satan, par ses mauvaises imitations, « dé-créée », en s’attaquant de manière frontale ou biaise à la création, à laquelle fait partie le « reste de la descendance » mentionnée dans l’Apocalypse (Ap 12, 17), c'est-à-dire nous, qui essayons tant bien que mal de vivre le Commandement de l'Amour.
Le fait pour le diable d’être jeté sur la terre (Ap 12, 12-13) a pour conséquence d’une part un enfermement progressif dans le temps et l'espace, pour cet ange qui au départ n’était pas soumis au temps et l'espace. La manifestation est notamment ce lien étroit entre le démon et le chiffre 666. D’autre part, la conséquence de cette chute est de céder les places au ciel vacantes à l’homme que le SEIGNEUR rachète (Za 3, 7).
Donc, lorsque nous étudions les Signes des Temps, par pitié ! Évertuons-nous à y voir le projet de DIEU et non celui du démon, qui n'a fait qu'imiter une chose sainte ! Et même si momentanément je n'y vois que des oeuvres mauvaises, je peux par analogie y déceler quelles oeuvres bonnes ont été singées par l'adversaire, et donc quel est le projet du SEIGNEUR sur nous.
Je termine ce paragraphe en mettant en garde ceux et celles qui lisent ou visionnent des choses sur Internet en lien avec les Signes des Temps : si l'article ou la vidéo que vous regardez ne parle que d'éléments négatifs, vous aurez besoin de demander au SEIGNEUR de vous défendre et de vous fortifier afin de ne pas vous laisser envahir par l'angoisse et/ou la colère (voir par exemple ici). Non pas qu'il ne faille pas les regarder, mais le faire en prenant conscience de l'aspect toxique de ce qui n'évoque que le mal.
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4 - Faut-il dire : « le SEIGNEUR permet » ou « le SEIGNEUR envoie »?On entend régulièrement : « telle chose mauvaise, ce n’est sûrement pas DIEU qui l’a envoyée, mail Il l’a permise ». Il est vrai que le SEIGNEUR n’a pas voulu la mort et Il ne prend pas plaisir à la perte des vivants (Sg 1, 13). Cependant si je suis intimement convaincu-e que le SEIGNEUR fait tout par bonté, est-il vraiment nécessaire de dire « DIEU a permis »?
Prenons un exemple. Imaginons un élève qui outrepasse de manière grave les règles de son collège. S’il se fait punir, dois-je dire : « le professeur a permis que l’élève ait quatre heures de colle »? Si je suis conscient que ce n’est pas par malice que le professeur utilise ce moyen coercitif -car il fait comprendre à l’élève récalcitrant ce qu’il n’arrive pas à intégrer par la douceur-, je ne suis normalement pas étonné-e de dire ou d'entendre « le professeur punit. »
Parce que justement : la Parole de DIEU n’a de cesse de dire « DIEU envoie ». Or je n’ai trouvé qu’une seule fois « DIEU permet » en parlant de malheur (Ps 66(65), 12). Mais tout le reste du temps, la Bible nous raconte des évènements de deux manières différentes (et parfois à quelques versets d’écart) soit de la première manière en disant que c’est DIEU qui envoie (car Il agit par sa Providence et Il est le principal acteur de l'histoire), soit de la seconde manière en disant que c’est tel ange qui agit, tel homme, tel objet ou évènement…, c’est-à-dire en centrant le propos sur une cause seconde.
Voici quelques exemples (mais il y en a beaucoup d’autres) d’un évènement désagréable présenté sous l’angle de DIEU comme acteur principal :
C’est également ce qui explique que des mêmes textes disent successivement « l’ange du SEIGNEUR dit » et « le SEIGNEUR dit » : il s’agit bien d’une même action présentée selon son acteur principal (DIEU) et selon l’agent que le SEIGNEUR utilise pour l’accomplir (ici : l’ange).
Ainsi, comment comprendre positivement cette volonté de DIEU à nous envoyer certains malheurs? Peut-être en m’appropriant les premières paroles de Job lorsque celui-ci est frappé par le malheur ? En effet, il dit successivement : « Le SEIGNEUR a donné, le SEIGNEUR a ôté : que le Nom du SEIGNEUR soit béni ! » et « Nous acceptons le bonheur comme un don de DIEU. Et le malheur, pourquoi ne l’accepterions-nous pas aussi ? » Comme Job, est-ce que moi, personnellement, je réalise que le malheur n’est pas d’abord un châtiment mais un don de DIEU ?! Un don qui déstabilise une chose qui est mauvaise ou imparfaite, un peu comme une « bonne grippe », fait momentanément monter ma fièvre et m’oblige à rester alité-e, aidant mon corps à brûler les mauvaises toxines et me fait prendre un vrai temps de repos ?
JÉSUS dit : « SI le royaume de Satan est divisé, comment tiendra t-il »? Effectivement, la Parole de DIEU enseigne que le TRÈS-HAUT se plaît à considérer la vanité de toute chose mauvaise ou imparfaite et Il envoie un élément de déstabilisation afin que cette chose mauvaise s’écroule, car il a un projet d’Amour plus grand.
Ainsi, est-il vraiment juste de dire que la Bible est archaïque dans cette manière de présenter l’action du SEIGNEUR qui envoie les malheurs ? N’est-ce pas plutôt mon étonnement devant ces paroles qui, comme les auditeurs de Lc 4, 22, n’est pas suffisamment mis à profit par la méditation de la Parole ? De fait, dans l’accélération des différents Signes des Temps avec tous les désagréments qui y sont associés (les crises, les dérèglements climatiques…), il est vrai que je peux me représenter les choses en disant « c’est l’oeuvre du mauvais » ou « le SEIGNEUR permet cela », car, on l’a vu, ces manières de parler sont bibliques. Tentons une réflexion sur l'utilisation de celles-ci.
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« Le SEIGNEUR permet »La seule fois où la Bible utilise ce terme pour évoquer le malheur est :
"tu as permis qu’on nous traite en bête de somme.
Nous sommes entrés dans le feu et dans l’eau,
mais tu nous as fait sortir pour un banquet." (Ps 66(65), 12)
Je pense pour ma part que le SEIGNEUR nous montre que devant certaines personnes souffrant horriblement, la miséricorde prime et ils peuvent avoir besoin qu’on leur dise les choses sous cette forme par délicatesse.
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« Le SEIGNEUR envoie »Cela dit, la Parole de DIEU marque une insistance beaucoup plus forte sur cette seconde manière de parler : « le SEIGNEUR envoie », et il me semble que la plupart d’entre-nous ne sommes pas en train de souffrir horriblement à chaque instant de notre vie et que de ce fait, nous sommes suffisamment forte-s pour apprendre la manière de présenter les évènements que le SEIGNEUR nous propose et qui est bonne pour nous. Cette manière de rendre le TRÈS HAUT acteur des évènements, n’est-ce pas un moyen utilisé par DIEU pour me fortifier dans la confiance et l’action de grâce ? Car en disant cela, je rappelle que tout est dans Sa main (même quand Il envoie le malheur) et que tous mes cheveux sont comptés. Je pense pour ma part que dire « Le SEIGNEUR permet tel malheur » est une formulation qui la plupart du temps va m’attiédir moi et tous ceux qui m’écoutent.
Exemple concret : MERCI MON DIEU pour ce confinement et ce couvre-feu, car Tu as souhaité que pour le moment on arrête de courir partout, on arrête tous ces festivals où l'on ne te rend pas gloire, tous ces lieux infâmes où la nuit on t'offense et aussi tu as souhaité qu'on ait plus de temps pour se retrouver en famille et prier.
MERCI JÉSUS pour nos enfants désormais obligés de porter le masque. Puisses-tu nous apprendre comme eux à n'accorder à cet objet de honte qu'une importance relative afin de continuer à Te louer en toute circonstance !
Oui, SEIGNEUR, MERCI pour ces malheurs que tu nous envoies ! Puisque ce malheur me touche, aide-moi à te louer pour tout ce que jusqu’à aujourd’hui je possédais ! Mais, s’il te plaît : ne nous rends pas victimes de ta Patience. Car tu t’irrites contre nous beaucoup trop ! (Jb 2, 10 ; Jb 1, 20 ; Jr 15, 15 ; Lm 5, 22).
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Conséquences de cette vision biblique de l'action de DIEUConsidérer le monde ainsi est normalement source d'espérance ! Le chrétien ne voit pas d'abord l'action du malin mais celle du SEIGNEUR qui fait tout concourir au bien de ceux qu'Il aime. Entraînons-nous un peu dans cette voie. Ainsi, on ne dit pas...
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