Les 2 témoins
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Za 4, 14 : "Ce sont les deux personnes désignées pour l'huile, celles qui se tiennent devant le Maître de toute la terre."

Devenir mère, un combat spirituel

 

"Même si celles-là oubliaient, moi je ne t'oublierais pas." Is 49, 15

 

La maternité peut être difficile à accepter car elle est tellement cruciale pour le genre humain qu’il n’est pas rare qu’elle soit le terrain d’un combat spirituel. Cruciale car toute maternité est le signe de l'alliance entre Dieu et l'homme: Dieu donne pouvoir aux êtres humains de communiquer la Vie même de Dieu. Que la conception ait été anticipée dans un projet concret ou non, nombreuses sont les femmes qui pensent: « Je ne me sens pas capable d’avoir un (autre) enfant ! »

Pour celles qui le vivent comme tel, laissons Jésus parler à notre cœur. Sa Parole est vivante, donc les Evangiles sont actuels. Ils sont là comme des balises sur notre route quel que soit notre siècle afin de nous aider à donner du sens  à ce que nous vivons. Alors, relisons ensemble ce passage dans l'Evangile de Jean (Jn 16, 20-23a) :

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Amen, amen, je vous le dis :
vous allez pleurer et vous lamenter,
tandis que le monde se réjouira ;
vous serez dans la peine,
mais votre peine se changera en joie.
La femme qui enfante est dans la peine
parce que son heure est arrivée.
Mais, quand l’enfant est né,
elle ne se souvient plus de sa souffrance,
tout heureuse qu’un être humain soit venu au monde.
Vous aussi, maintenant, vous êtes dans la peine,
mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira ;
et votre joie, personne ne vous l’enlèvera.
En ce jour-là, vous ne me poserez plus de questions. »

 

Dans l’Evangile de saint Jean, l’épisode de la Cène se poursuit avec l’un des plus grands discours de Jésus. Après avoir consacré le Pain et le Vin, Celui-ci tente d’éclairer les disciples sur le sens de sa mort prochaine. Jésus se fait tout proche de ses disciples, leur annonçant les émotions qui vont les submerger : de l’affliction à la joie. « Mes chers enfants, oui c’est vrai, vous allez être bouleversés, terrifiés. Vous ne serez pas compris par le monde qui s’estimera heureux de s’être débarrassé de moi. Mais votre peine ne durera pas car je reviendrai vous voir. Et alors, plus personne ne pourra vous enlever cette joie profonde que moi je vous donnerai. » O Jésus, Tu compares ce qui va se produire à un « enfantement ». Cette comparaison n’est pas sans rappeler la terrible malédiction de la Genèse (Gn 3, 16) : « Je ferai qu’enceinte, tu sois dans de grandes souffrances ; c’est péniblement que tu enfanteras des fils. ». Eve, comme tu as dû pleurer le restant de tes jours, pour n’avoir pas fait confiance à Dieu ! Quel basculement, là aussi, dans les larmes : quitter le merveilleux paradis, se battre contre le serpent  « et sa descendance » toute sa vie, donner naissance à un enfant dans la douleur...

Ô Jésus, venu partager la vie des hommes, tu sais tout ce qui concerne la souffrance de la femme et parlant du moment fatidique de l’accouchement, tu dis « parce que son heure est arrivée ». Quel écho à cette autre Heure qui a sauvé le monde ! Les évangélistes ne cessent d’évoquer cette heure si terrible et si nécessaire en même temps.  «  Jésus sachant que son heure était venue, l’heure de passer de ce monde au Père » (Jn, 13, 3) ou encore «  C’en est fait, l’heure est venue : voici que le Fils de l’homme est livré aux mains des pécheurs » (Mc, 14, 41). Quel Désir de nous racheter lorsque Tu pries le Père : « Père, l’heure est venue » (Jn, 17, 1). L’heure de la femme devient l’heure de Jésus, la souffrance de la femme devient la souffrance de notre Dieu. 

 

Aujourd’hui Dieu te murmure :

« Chère mère, l’heure de donner naissance est désormais associée à la Croix, et tu prends désormais part au mystère de la Révélation.... Tu passes de l’accablement de la douleur à la joie de serrer ton tout-petit sur son cœur ; comme Ton Dieu Lui-même : de la déréliction de la Croix à la joie de la Résurrection. La malédiction devient bénédiction. Lorsque toi, femme, tu souffres, ta souffrance unie au Christ suit le même destin de rédemption du genre humain, ainsi que le dit Saint Paul , tu peux « compléter  ce qui manque aux souffrances du Christ » en souffrant dans ta chair (Col, 1,24).

Toi, femme de la Terre, tu ne veux pas être maman ? Il est normal que la nouvelle d’un enfant à venir soit difficile à accueillir quand on a pris l’habitude de bloquer la vie. Pourtant, rappelle-toi, tu es co-créatrice avec Moi, ton Dieu. Toi qui es tirée de la matière, grâce au jeu de quelques poignées d’atomes dans l’univers, je t’ai donné cette mission précieuse de recevoir la vie même de Dieu en ton sein. Oui, comme l'homme, tu as voulu oublier que l’union et la procréation sont liées à jamais quelles que soient les inventions contraceptives humaines. Mais moi je suis l’Immuable et J’obéis à cette Loi naturelle que j’ai créée lorsqu’un homme et une femme s’unissent ; sitôt un être humain créé,  j’insuffle une âme à ce petit corps qui n’est encore qu’un amas de cellules en toi. Près de ton propre cœur, en ta chair même, le cœur minuscule d’un embryon se met à battre. Tout comme je viens humblement dans l'Hostie et le Calice dès qu'un prêtre consacre le pain et le vin de la messe, de même je façonne une nouvelle personne dans le secret de ton corps de femme. O Femme, tu es prêtre à jamais car de toi dépend la vie !

Et je te bénis pour ce sacerdoce mais je le vois bien, tu es engluée dans les structures de péché qui sont autour de toi. Oui, d’un côté le monde continue sa course au mensonge et se réjouit dans sa culture de loisirs factices et son travail de forcené -car vous êtes plus durs avec vous-mêmes que ce que j’ai ordonné à mon cher Adam.  Et toi ? Tu penses que tu es enceinte au « mauvais moment » ? Tu as déjà un ou plusieurs enfants, et pas du tout le projet d’en avoir un autre ? Ton compagnon ou conjoint n’en veut pas, vous êtes peut-être au bord de la rupture? Pire, cet enfant est le fruit d'un crime ? 

 

Comme mes disciples qui n’ont pas saisi sur le moment le don de Ma Vie sur la Croix, vous, femmes, allez pleurer et vous lamenter. Parce que si vous renoncez à vous-même et mettez vos pas dans mes pas; pour cette vie qui s'annonce, vous allez prendre une nouvelle direction. D'abord parce que ce petit embryon n'est pas une chose, ensuite parce qu'il n'est pas responsable du comment et du pourquoi il est arrivé là! Comme à toi, je lui offre la Vie éternelle car "Mes dons sont sans repentance" et je donne la Vie pour toujours, quand bien même tu jugerais que la vie ne vaut pas la peine d'être vécue. Penses-y, ta vie sur terre n'est que le début d'une Vie remplie d'Amour en Dieu, et je te promets que tu seras un jour totalement heureuse auprès de Moi, d'un bonheur inouï toujours renouvelé. Au Ciel, ma reconnaissance divine te fera sans cesse découvrir en Moi de nouveaux attraits pour te réjouir et te charmer lorsque ton voyage terrestre prendra fin. Mais en attendant, je t'en prie, Laisse-moi donner la Vie en surabondance à travers Toi. C’est le premier pas qui coûte et le plus dur peut-être, c’est d’abord de faire marche-arrière en renonçant à la mentalité contraceptive et ses moyens, censés être une « assurance tous risques », parfaite pour ne pas donner la vie. Notre monde n’est-il pas marqué par cette idée que réussir sa vie, c’est maîtriser le nombre d’enfants que l’on veut avoir… ?»

 

Quel est le Sens de ma vie de femme? Est-ce bien ma volonté que je veux faire ou bien celle de Dieu ? L’utopie de notre temps n’est-elle pas de croire que l’on conduit sa vie, qu’on a la maîtrise de tout ? N’ai-je pas oublié de laisser l’Esprit Saint conduire ma vie en mettant Dieu dans certaines cases, comme la messe le dimanche et au mieux un temps de prière quotidien ?  La volonté de Dieu, c’est que je vive les évangiles le plus possible mais c’est aussi vivre mon propre évangile : à savoir la « simple » acceptation des évènements qui ponctuent ma vie, de ma conception à  ma mort. Ne suis-je pas souvent dans une attitude de refus face à ce qui m’arrive, plutôt que dans l’accueil ?  Que je refuse ou que j’accepte ce qui m’arrive, de toute façon mon cœur saignera.  Je suis sur terre, la souffrance et la violence font partie du chemin. Mais si je refuse, je ne laisse pas d’accès à Dieu à mon cœur. Et qui alors le soignera, le guérira ?

Si je prie ainsi : « Seigneur, je te remets cette personne qui m’a blessée, cet époux qui m’a quittée ;  je te remets cet examen que j’ai raté, je te remets ma recherche d’emploi qui n’en finit pas, ma recherche d’époux, le regret de ne pas pouvoir avoir d’enfant, ou très peu de chances d’en avoir un..." Ou bien, à l’inverse: "Je te remets cette réalité d’avoir une grande fertilité et d’accueillir bien plus d’enfants que prévus… »,  alors j’ouvre la porte à Dieu. Il ne s’agit pas de subir car si je subis, je ne suis plus dans l’amour. Il s’agit de poser l’acte d’accueillir ce qui m’arrive. Je reste actrice en orientant vers Dieu les données de ma vie que je ne maîtrise pas. Voilà le grand plan de Dieu dans ma vie, la sainteté à laquelle Il m’appelle. Cette sainteté, ceux qui sont rendus au port cherchent, par leur intercession, à nous la faire partager. Pensons à invoquer toutes les mères de famillle qui ont vécu avant nous et qui sont auprès de Dieu ! 

 

Pour la Vierge Marie qui doit accepter de donner naissance à l’Eglise, ainsi que pour Pierre et tous les autres disciples, cela a sans doute été une peine intense et déchirante de ne plus avoir la Présence du Tout Amour à leurs côtés pour une telle mission... Et pourtant Jésus prévient que son départ est nécessaire afin que l’Esprit de Vie vienne sur tous. Il faut être confronté à la Croix, à la souffrance pour que la Vie renaisse. Jésus lui-même l’a montré. Si un autre chemin eut été possible pour sauver l’homme, nul doute que Jésus l’eut emprunté. Si Adam et Eve n’avaient pas quitté le cocon confortable du premier paradis, ils n’auraient pu se racheter et accéder au Ciel.  Jésus nous dit : «  Vous aussi, maintenant, vous êtes dans la peine, mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira ; et votre joie, personne ne vous l’enlèvera. » Jésus dit « Je vous reverrai ». Tôt ou tard, il prendra Lui-même l’initiative de nous « voir »… et cette fois, la joie sera plus forte que tout. Il ne parle pas forcément du face à face au Ciel. En effet, Dieu se plaît à venir « voir » ceux qui le cherchent, et même si nous, nous ne le voyons pas encore, Il nous procure une joie puissante et profonde, quelles que soient les difficultés de notre vie. Chères futures mamans, réclamons à Jésus qu’Il vienne nous voir, qu’Il nous donne cette joie profonde dont Il parle, que rien ne peut enlever. Qu’Il nous rassure et qu’Il nous console par L’Esprit Saint qu’Il nous a promis. Qu'Il nous donne de croire à l’après, de nous réjouir à l’avance de la merveilleuse petite vie aimée de Dieu destinée à recevoir elle-aussi tout son Amour.

 

 
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