Les 2 témoins
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Za 4, 14 : "Ce sont les deux personnes désignées pour l'huile, celles qui se tiennent devant le Maître de toute la terre."

Grand stress

"Réfléchissez dans le secret,
Faites silence" Ps 4

 

Je me demande bien comment nous allons pouvoir l'aider, ce coup-ci. Edwige, une paroissienne, me sollicite une nouvelle fois, cette jeune femme qui se dit "attaquée" par des personnes qui lui jettent des maléfices. Je suis alors responsable de l'un des services de la paroisse, et nous avons pris l'habitude d'aider comme nous le pouvons les personnes dans son cas. Ce soir-là, c'est sa voiture qui ne redémarre plus..

 

Après avoir prié, je me rends avec un autre paroissien devant le domicile d'Edwige (nous intervenons généralement à plusieurs). Nous l'emmenons devant son lieu de travail qui se trouve à quelques kilomètres et elle m'explique : "c'est une personne qui m'a donné de l'huile bénite, mais quand je me suis rendue compte que c'était quelqu'un de douteux, j'avais déjà fait l'erreur de mettre de cette huile sur ma clef de voiture, et depuis elle ne démarre plus". Nous lui prenons sa clef des mains et tentons à plusieurs reprises de redémarrer le véhicule, sans succès. Je m'écarte alors de quelques mètres avec mon compagnon de prière et, utilisant quelques sacramentaux (nous avions emmené du sel exorcisé, de l'huile de Manduria et de l'eau bénite), nous prenons quelques minutes pour bénir cette clef et chasser dans le Nom de Jésus tout esprit mauvais qui pouvait s'y être attaché et que JÉSUS fasse de cette clef une arme qui détruise les démons. Et dans la minute, dès la première tentative, le véhicule démarre. Merci SEIGNEUR. Elle est contente, car elle peut rentrer chez elle avec son auto et surtout retourner plus facilement à son travail le lendemain.

 

Edwige nous mobilise énormément. Une fois nous nous réunissons pour prier sur elle et implorer sa délivrance de toute cette oppression, car elle dit qu'on la fait souffrir avec une poupée que l'on perfore à distance. A l'issue de la prière, moi-même et une autre personne nous mettons à ressentir chacun à l'un de nos poignets une douleur aiguë tous les jours en milieu d'après-midi, comme une écharde invisible qui nous fait souffrir, cela dure plusieurs semaines. Il semble bien que l'un des effets de nos prières soit de la décharger quelque peu de ses douleurs...

 

Une autre fois, comme elle déplore avoir des problèmes de carte bleue qui se bloque, je prends quelques minutes pour prier sur sa carte (je n'ai pas emmené de sacramentaux, mais j'ai ma Bible). Dans le Nom de JÉSUS, je proclame des textes menaçant tout esprit mauvais susceptible d'empêcher cet objet de jouer son rôle. Au bout de quelques minutes, Edwige se met à vomir quelque-chose de blanc et mousseux (que, d'après son témoignage, elle n'arrive pas à identifier à des aliments qu'elle a pris). Et sa carte bleue se remet à marcher. Il semble y avoir un lien entre un maléfice d'achat-vente qu'elle dit qu'on lui a jeté, et cet objet sur lequel j'ai prié. En tous cas le problème semble résolu.

 

Lorsque je retourne la voir avec mon collègue de la paroisse, elle me dit qu'on est sans doute venu chez elle en son absence, car certains objets auxquels elle tient ont d'après elle été déplacés - en l'occurence des médicaments qu'elle doit prendre pour ses problèmes de santé. Je propose que nous fassions une prière de protection sur son appartement, en scellant celle-ci avec du sel bénit qu'on répandrait sur les côtés de la pièce. Mais lorsque je décale des meubles ou des bibelots je m'aperçois avec effroi qu'il y a déjà du sel dans les endroits stratégiques ! Et ils n'y sont pas allés de main morte, en ramassant tout, on pourrait saler une morue ! Voilà donc comment ils s'y prennent, pour accentuer le profond malaise de cette femme. Nous passons donc l'aspirateur partout et faisons une louange dans son appart' en jetant du sel pour demander que cette rachetée du CHRIST reprenne ses droits de baptisée chez elle et que les Saints Anges prolongent notre prière en tous temps dans ce lieu.

 

Il y aurait d'autres épisodes à raconter, mais l'élément le plus remarquable est que nous avons bien été témoin de personnes qui la suivent mais n'osent s'approcher d'elle lorsque nous nous tenons à ses côtés. Ainsi, malgré sa paranoïa permanente que nous l'aidons à endiguer par nos paroles rassurantes, un faisceau d'éléments nous démontre qu'elle est bien pourchassée.

 

Malgré nos efforts, elle continue à se dire attaquée et nous sollicite quotidiennement. Et il y a surtout quelque-chose qui ne m'est apparu que bien après : je suis responsable d'un service de la paroisse (en lien avec la prière) et pourtant je passe beaucoup de temps à aider cette personne très en demande, ce qui me détourne de mon devoir d'état vis-à-vis de mon service de paroisse, et également vis-à-vis de ma famille. Bref : à la relecture, c'est un piège : je dévie. Cette dérive me retire en réalité des protections, tel l'homme fort de la parabole que l'on lie et à qui l'on retire son équipement de combat. Et cela, in fine, met en danger la paroisse et ma famille, tel David qui se voit reprocher des choses similaires par ses soldats (2 S 21, 17). Ce genre de cas nécessite de compter si ce temps d'entraide "spirituelle" que j'ai déjà donné dépasse la mesure de ce que peut supporter ma famille, mon service d'église. Je pourrais aussi déléguer, ce qui m'aiderait à prendre du recul, notamment pour m'investir avec plus de mesure, et profiter des temps de pause pour réfléchir, reconsidérer sereinement tout ce qui arrive, éviter d'agir dans l'impulsivité.

 

De fait : un jour, m'interposant une énième fois, j'attrape moi-même un maléfice. Et à compter de ce jour, c'est moi qui entame une descente aux enfers qui va durer plusieurs mois. Et mon épouse et les responsables de la paroisse me demandent de couper tout lien avec Edwige, de ne plus lui répondre, de ne plus lui parler. Ils sont unanimes. J'obéis. C'est tellement dur. En quelque sorte, je me mets à connaître ce qu'elle vivait déjà elle-même : une persécution par des êtres visibles et des êtres invisibles, un isolement, une incompréhension de l'entourage, bref, c'est l'épreuve de Job.

 

Depuis j'ai eu la grâce de guérir, mais une seconde erreur m'est apparue dans mon parcours, c'est sans doute le fait de ne pas avoir pris un vrai temps avec Edwige pour demander pardon pour ses propres péchés, notamment son manque de confiance en DIEU (corollaire de l'angoisse non maîtrisée), sa colère contre ses agresseurs (corollaire d'un manque d'amour), sa fixation sur sa paranoïa (corollaire d'un manque de foi en DIEU). Pas étonnant qu'ils aient autant réussi à la verrouiller ! Ô combien l'humilité et la supplication (implorer le pardon du SEIGNEUR) sont de vrais remparts contre ce genre d'attaque ! C'est pourtant si simple et j'étais passé à côté.
Une troisième erreur, pour terminer (j'en ai fait bien plus que cela mais pour cette fois je me limite à trois) : lorsque nous prêtons assistance à de telles personnes, le sujet numéro un reste la paix intérieure que nous avons en nous. Le SEIGNEUR va nous aider à faire les choses tranquillement, sans se précipiter, sinon notre impulsivité va nous empêcher de voir certains pièges et nous nous laisserons nous aussi gagner par l'angoisse.
Celui qui a des oreilles... qu'il entende.
Amen.

 

 
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