Les 2 témoins
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Za 4, 14 : "Ce sont les deux personnes désignées pour l'huile, celles qui se tiennent devant le Maître de toute la terre."

Éclairs, tonnerre et grêle

 

"Moïse parlait et DIEU lui répondait par la Voix du Tonnerre" Ex 19, 19

 

Les éclairs, les tonnerres et la grêle se retrouvent lorsque DIEU vient visiter son peuple. Cela généralement nous évoque une situation effrayante. Pourtant, n'est-ce pas des gestes d’Amour de la part du SEIGNEUR ? Songeons à Élie que cette tempête et ces éclairs préparèrent à voir DIEU...

 

 

Ces signes vont ensemble :
  • Les éclairs, également représentés par des flèches tirées depuis les nuages et jaillissant vers le but, sont la plupart du temps précurseurs des châtiments, et parfois exécutent le jugement (Sg 5, 21 ; Si 43, 13). Ils devancent le tonnerre (Si 32, 10) ;
  • Le tonnerre que l’on appelle aussi « Voix du SEIGNEUR », qui dans sa force, abat l’orgueil humain (Ps 29(28)) ;
  • Parfois, la grêle vient les compléter (Ex 9, 23) ;
  • L’orage prépare la pluie tant attendue après la sécheresse (Jr 10, 13 ; Ps 136(135), 7 ; Jb 38, 35). La pluie sera abordée plus en détail dans un article à paraître.
On peut associer les éclairs aux victoires de DIEU lors des sept périodes du temps, mais également aux traits enflammés du démon qui mène la guerre contre l’humanité. 

 

1 : Durant l’Ancien Testament (Déploiement historique)

Le Pharaon use de violence et de tromperie à l’encontre du peuple hébreu : la violence en faisant massacrer les premiers nés et en asservissant ce peuple ; la tromperie qui apparaît lorsque le peuple récrimine contre DIEU après l’Exode, regrettant le mode de vie égyptien qu’il avait adopté (Nb 11, 5). Cette violence et cette tromperie sont « l’épée des morts » qui jette des éclairs pour provoquer des morts physiques chez tous ceux qui sont frappés et des morts spirituelles chez tous ceux qui sont trompés[1].
La 7ème plaie que le SEIGNEUR envoie à Pharaon afin de toucher son cœur endurci (Ex 7, 13 ; 9, 14) consiste en grêle, éclairs et tonnerre (Voix du SEIGNEUR), afin de frapper, briser (Ex 9, 16. 25), disperser, de mettre en déroute les ennemis qui occupent son cœur (Ps 144(143), 6). En effet, de même que Pharaon avait usé de violence, de promptitude à tuer et d’user d'une voix autoritaire (cf. Jb 41, 11), DIEU, par des procédés analogues, vient toucher son cœur. Ce fléau frappe ceux qui malgré les avertissements répétés, continuent à se dresser contre le SEIGNEUR[2]. Le signe donné lors de la grêle est le suivant : les deux plantes qui sont touchées, l’orge et le lin, sont précisément les deux qui se dressent[3], alors que le froment et l’épeautre, plus tardifs, ne le sont pas. Cette plaie frappe toutes les racines d’orgueil chez les Egyptiens. Contrairement aux plaies précédentes, ces signes ne peuvent être éludés : même un cœur endurci qui n’a pas été sensible aux autres plaies ne peut que voir ces éclairs qui brillent d’un bout à l’autre de l’horizon (LtJr 60 ; Lc 17, 24) et frémir devant ceux-ci (Ps 77(76), 19). Le tonnerre ou Voix du SEIGNEUR abat ce qu’il y a de plus élevé chez l’homme c’est-à-dire son orgueil représenté par les cèdres du Liban (Ps 29(28)), la terre, les montagnes… Le livre de la Sagesse méditera sur le fait que ces signes sont comme une malédiction pour les méchants, mais apportent une bénédiction aux élus (Sg 11-19).

 

Ces signes se poursuivent lors de la sortie d’Égypte.
Le démon reproduit la même méthode qu’avec Pharaon afin de s’attaquer au peuple de DIEU :
  • Éclairs de la puissance apparente et de la soudaineté (prendre ses ennemis au dépourvu)
  • Grêle de la guerre, de la violence et de la critique
  • Tonnerre du rugissement (intimidation) et de la tromperie. 

 

Arrêtons-nous quelque-peu sur ces éclairs, tonnerre et grêle avec un exemple. Pour cela, regardons un épisode biblique raconté dans trois livres différents 2 R 18 // Is 36 // 2 Ch 32, lorsque le roi d’Assyrie envoie son armée aux portes de Jérusalem et que son émissaire, d’une manière clinquante (= Éclairs) s’adresse au roi Ezékias en poussant son « rugissement » (= Tonnerre) de manière répétée et écrasante (= Grêle) afin que lui et son peuple tremblent d’effroi et finissent par désespérer :
  • « Voici que tu as mis ta confiance en l’Egypte », pointant les contradictions dans la foi d’Ezékias pour mieux le déstabiliser ;
  • « N’est-ce pas le SEIGNEUR dont Ezékias a fait disparaître les hauts lieux… », afin de décrédibiliser ce chef en contestant ses décisions ;
  • « Je te donnerai 2000 chevaux, si toutefois tu peux te procurer des cavaliers pour les monter », soulignant l’absence de force humaine chez les Israélites et donnant l’impression que seule la force humaine compte ;
  • « C’est le SEIGNEUR qui m’a dit : Monte contre ce pays et détruis-le ! », instrumentalisant le SEIGNEUR et mentant à son interlocuteur comme on le voit au verset 30 un peu plus loin ;
  • « Vos hommes sur la muraille seront réduits comme vous (du fait du siège de la ville), à manger leurs excréments et à boire leur urine », déshumanisant ses interlocuteurs et semant la désespérance ;
  • « Qu’Ezékias ne vous abuse pas ! », contestant le roi d’une manière directe cette-fois-ci ;
  • « Ne mettez pas votre confiance dans le SEIGNEUR », contestant directement le SEIGNEUR ;
  • « Liez-vous d’amitié avec moi et chacun de vous mangera les fruits de sa vigne et de son figuier et boira l’eau de sa citerne, en attendant que je vienne vous prendre pour vous mener dans un pays comme le vôtre… », promettant un faux bonheur (technique de diversion) qui est en fait une future déportation et génocide pour ceux qui le contesteront ;
  • « Les dieux des nations ont-ils pu délivrer leur propre pays de la main du roi d’Assyrie ? », instillant l’idée selon laquelle le seul DIEU sur terre est le roi d’Assyrie

 

Le diable utilise donc éclairs, tonnerre et grêle de manière répétée afin de faire perdre pied à ceux qu’il attaque, comme on le voit ici. Notons que ces arguments sont faux mais qu’ils sont crédibles sur le moment car assenés avec véhémence sans laisser le temps pour réfléchir. Par exemple : prenons le premier argument : si Ezékias a péché plutôt que de croire que le SEIGNEUR l’a abandonné, n’est-ce pas précisément une occasion pour implorer sa Miséricorde ?
L’attitude du juste devant de telles salves est de faire comme Ezékias : de trembler intérieurement, mais sans pécher (Ps 4, 5), en prenant le temps de réfléchir et de remettre au SEIGNEUR son ébranlement intérieur. La prière que lui demande de faire le Prophète Isaïe en réponse, comme une arme céleste, présente les faits devant le SEIGNEUR et demande réparation : cet ennemi ose outrager Israël et surtout le DIEU d’Israël ! Il subira le Jugement à cause de DIEU et de son serviteur David ! Ce qui n'est pas vain, car l’ange du SEIGNEUR vient et décime l’armée assyrienne (d’une manière foudroyante, tel le ferait un éclair + grêle) et Sennakérib, chef de l’armée ennemie, est assassiné (grêle). 

 

Le psalmiste, contre les peuples ennemis qui l’accablent, demande au TRÈS-HAUT qu’Il décoche des éclairs de tous côtés et répande la terreur (Ps 144(143)). Ou encore : il en appelle à la Voix du SEIGNEUR pour terrasser les puissances ennemies (Ps 29(28)). On retrouve le même schéma : SEIGNEUR, puisque mon ennemi se montre fort et arrogant contre Toi et contre moi, viens le bouleverser par tes éclairs, ta Voix (ton tonnerre) et ta grêle !

 

 

2 : Déploiement temporel

À l’époque de JÉSUS, l’ESPRIT-SAINT vient frapper la terre de ses éclairs lorsque sont donnés au monde de grandes grâces. Jésus se déclare en effet témoin de la chute de Satan tombant du ciel comme un éclair, en cette période particulière de l’accomplissement des temps (Lc 10, 18). Chacun de ces éclairs est un coup fatal porté à l’ennemi :
  • L’Immaculée Conception (donnée à l’humanité par grâce) frappe le péché[4] qui était inoculé de manière permanente dans le cœur de l’homme et la femme depuis la chute;
  • L’Annonciation, du fait de l’Incarnation du Verbe dans le sein de la Vierge, frappe et illumine le lien interhumain[5] ;
  • À 12 ans, JÉSUS vient au temple comme un éclair fulgurant illuminer l’intelligence des docteurs, mais surtout de ses parents en leur révélant la place unique qu’il réserve à son PÈRE ; en cela il frappe la fausse attente d’un messie qui viendrait pour lui-même ;
  • Le Baptême du CHRIST est un éclair de grâce frappant chaque futur baptisé– c’est la première fois que la voix du PÈRE se fait entendre dans l’Évangile, soulignant la grâce qu’il donne à son FILS (et donc à ses fils par le baptême) ;
  • La Transfiguration est un éclair frappant nos conceptions trop humaines[6]. Aux trois apôtres comme à tous ceux qui à travers les siècles monteront sur la « montagne » de la contemplation durant leur prière, JÉSUS y manifeste toute sa divinité qui ressuscite les hommes. Le PÈRE céleste fait entendre sa Voix pour confirmer son FILS dans cette mission de salut ;
  • La voix du PÈRE retentit une troisième fois après que JÉSUS, comme un éclair fulgurant, révèle que sa gloire passe par le don total de lui-même, comme un grain de blé qui meurt, ce qui lui vaudra une victoire totale sur l’ennemi (Jn 12, 28).
    Il semble que la Voix ne soit reconnue que par ceux qui sont accoutumés à entendre leur PÈRE céleste, les autres, la percevant d’une manière plus « grossière » croient entendre un coup de tonnerre. La voix du PÈRE agit d’une manière comparable à la manne : elle s’adapte, elle se plie à chacune des personnes (Sg 16, 21). Voix de la justice pour les incrédules, voix de la douceur, d’un fin silence (1 R 19, 12), pour ceux qui savent écouter. Cette Voix révèle au cœur les secrets du PÈRE plein de tendresse sur chacun de ces évènements où le feu du ciel vient illuminer la terre.
  • A la mort de JÉSUS en Croix, les éléments se déchaînent, châtiant les foules accusatrices. Les morts qui ressuscitent produisent chez les cœurs endurcis l’effet d’une grêle qui vient les secouer et leur reprocher leur incrédulité. L’âme du CHRIST, comme un éclair, descend aux enfers libérer les captifs.
  • Après la Résurrection, le châtiment s’abat à nouveau, mais cette fois-ci sur les soldats chargés de surveiller le tombeau, puisque viennent du ciel des anges à l’aspect de l’éclair pour rouler la pierre (Mt 28, 3). Ce même éclair frappe de ravissement les femmes venues matinalement veiller leur Sauveur ; et celles-ci entendent la Voix : « Il vous précède en Galilée ». Cet « orage » signe définitivement la victoire du CHRIST sur la mort.

 

3 : Déploiement spirituel

Le 4ème âge ou « âge illuminatif » correspond à cette période par excellence où les éclairs de la connaissance frappent l’humanité (Clovis, Thomas d’Aquin…), mais également les traits enflammés du Mauvais (nominalisme d’Ockham,…)[7]
A notre époque, des signes sont donnés, comme par exemple les trois éclairs qui frappèrent le Vatican le soir de la démission du Pape Benoît XVI, le 11 février 2013. Il semblait bien que Benoît XVI acceptait cette mission d’être un paratonnerre pour le monde, aux côtés du nouveau Pape François, afin de fortifier, de protéger ce dernier. Ce type d’éclairs serait-il annonciateur d’un gros orage avec tonnerre et grêle ?
Il se trouve en effet que de nos jours, on observe de plus en plus de chutes de grêlons gros comme des balles de tennis, en témoigne l’actualité depuis 2013. Des études menées dans la région de Lyon montrent qu’un lien peut être établi entre le reboisement et la limitation de la formation de grêle, puisque cela diminue la formation de courants d’air ascendants[8]. Par ailleurs, les orages à grêle se produisent statistiquement les mois les plus chauds de l’année, principalement au moment de la journée où le sol est le plus chaud. Le climat ayant une tendance massive au réchauffement et l’homme ayant une tendance à urbaniser, goudronner et bétonner, de part ces simples considérations, les averses de grêle risqueraient donc de s’accentuer à notre époque…
JÉSUS continue à prévenir l’humanité en envoyant des prophètes[9] : « l’éclair va céder la place au tonnerre : je vais secouer la terre et alors on saura que j’existe. » Le tonnerre est ici identifiable aux cataclysmes qui peuvent frapper l’humanité.
Prophétie de Jésus transmise par le Padre Pio : « Je vous donnerai un signe pour vous indiquer le commencement du grand jugement : en une froide nuit d'hiver, je ferai retentir le tonnerre qui fera vibrer les montagnes. Alors fermez vos fenêtres et ne regardez pas dehors. Ce sera le premier jugement qui purgera la terre. »
L’humanité aujourd’hui se dessèche et ne semble plus en mesure de recevoir la pluie : DIEU passe par le moyen d’un orage afin de faire revenir la pluie[10] et que celle-ci, après avoir mis en déroute les ennemis[11], pénètre la terre, c’est-à-dire que la grâce pénètre le cœur des hommes.
 
L’un des « orages » les plus remarquables et réservés à notre époque par les demandes de la Vierge à son Fils est un événement plutôt inattendu, une venue intermédiaire : l’Avertissement (voir l'article sur le signe du Fils d'Homme sur les nuées). En effet, encore aujourd’hui, « DIEU tonne à pleine voix ses miracles, il en fait de grandioses qui nous échappent » (Jb 2, 5). 

 


 
[1]Ez 21, 15-22. Cf. Gog et Magog + cf. Ez 34, 4 : « vous avez exercé votre autorité par la violence et l’oppression ». Cf également Jb 41, 11 et Sg 11, 18-22
[2]  C’est le mot employé dans l’hébreu en Ex 9, 16 à propos de Pharaon : « Mais voici pourquoi je t’ai fait te dresser : pour te faire voir ma force ».
[3]cf. Ex 9, 13-35 et conférences sur l'autorité (ici et ici).
[4]On raconte qu’un violent orage précéda immédiatement la naissance de la Vierge Marie – Maria Valtorta, l’Evangile qui m’a été révélé, tome I, p. 31
[5]comme le suggère le prologue de l’Evangile de Saint Jean (Jn 1)
[6]d’une part les disciples se retrouvent à terre quand Jésus montre sa gloire ; d’autre part la proposition de Pierre de dresser trois tentes souligne le décalage entre l’humanité des trois disciples et la divinité de JÉSUS et de son projet
[7]cf article « Les 7 périodes des 3 temps ».
[8]La formation de courants d’air ascendants est en effet l’une des deux conditions sine qua non pour que se forme de la grêle, d’après F. Ruby, Nouvelles études sur la grêle, Géocarrefour, 1938, p. 126 ; 140
[9]Jenifer (USA), messages des 22 janvier 2011 à 9 heures 35 et 21 mai 2003 à 12h51. Cette idée est biblique : Sg 19, 13 + Si 32, 10 : les éclairs foudroyants sont des signes précurseurs des châtiments. Ils devancent le tonnerre.
 
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