Les 2 témoins
Un site chrétien réalisé par un couple catholique

Za 4, 14 : "Ce sont les deux personnes désignées pour l'huile, celles qui se tiennent devant le Maître de toute la terre."

Se libérer de l'oppression - 06 - Briser la malédiction

 

"C'est bien dans ma chair que je contemplerai DIEU !" Jb 19, 26
Durée : 1h14 1 fichier mp3

Dans les 5 premiers articles de cette série, nous avons essayé de définir de quelle manière nous sommes oppressé-e-s par le démon en schématisant cette situation par 3 types de mauvais esprits. Dans la partie n°2, nous avons vu comment balayer les esprits inférieurs (que nous avons appelés de "rang 3"). Dans les parties 3, 4 et 5, nous avons vu comment l'histoire de Job nous enseigne sur les étapes types qu'une personne souffrante est susceptible de parcourir jusqu'à sa complète guérison et comment tirer parti de toutes ces situations. 

Le présent article étudie comment s'attaquer spécifiquement à l'esprit de "rang 1" ou malédiction qui s'est abattue sur moi et ma famille et qui, une fois écartée, mettra fin à l'oppression que je vis actuellement. Autrement dit : comment remettre DIEU au centre de ma vie ?

  

Afin de mieux appréhender la manière dont je permets que JÉSUS déracine cet esprit mauvais qui dans un domaine règne sur ma famille, montrons comment l'oppression qu'a vécue Job lui a ouvert les yeux sur une malédiction familiale dont il n'avait pas conscience.

 

1 - La malédiction dont souffrait Job

Nous avons vu en étudiant Job que le SEIGNEUR, à travers l'oppression qu'Il avait permise, projetait de faire grandir Job sur un point capital dans sa vie spirituelle : ne plus critiquer la Providence Divine. C'est le reproche que DIEU lui fait lorsqu'Il lui répond depuis l'orage (Jb 38, 2 ; Jb 40, 1). En d'autres termes, Job et sa famille avaient l'habitude de dénigrer les plans de DIEU. Comment ? Essayons de détailler ce point.

Avant tout, rappelons que DIEU confronte chacun-e premièrement à sa Justice afin de réaliser ses propres péchés, mais surtout à sa Miséricorde afin qu'une fois pardonné, le pécheur repenti comprenne plus en profondeur qui est DIEU. La Justice de DIEU est que si par exemple je critique quelqu'un et ne demande pas pardon ni ne tente pas de réparer mon offense, je sois moi aussi victime peu après de critiques. Ainsi, souffrant de cette situation similaire à celle que j'ai provoquée, le SEIGNEUR me fait comprendre que la critique est une mauvaise chose afin que j'arrête moi-même de critiquer.

Job dénigre donc la Providence divine lorsqu'il sous-entend que cet équilibre mis en place par le SEIGNEUR de placer chacun-e face à ses propres responsabilités, est injuste. Job le fait dans plusieurs situations :

  • A chaque fois que Job se plaint sans évoquer que son propre péché a sans doute contribué à la situation (telle chose négative m'arrive mais ce n'est pas de ma faute).
  • A chaque fois que Job se plaint sans mettre de frein à sa douleur (accentuant le caractère injuste de ce qui lui arrive).

En effet, dans chacun des deux cas, Job transmet colère et angoisse à son entourage. Il présente des situations en instillant la désespérance et la révolte vis-à-vis du SEIGNEUR, il ôte une partie de la paix intérieure à ceux qui l'écoutent car ceux-ci se mettent à croire que DIEU gouverne mal le monde. Que ses amis l'aident à l'épancher lorsqu'il a le moral dans les chaussettes, c'est bien normal, mais doit-il pour autant vider toute son amertume sur eux ? N'a t-il pas à se contraindre à se calmer intérieurement, à faire le point et à demander à DIEU de porter ses difficultés, afin qu'il n'appuie pas de toutes ses forces sur les compagnons que le SEIGNEUR lui envoie ?

Et avant le début de son épreuve, Job commettait-il le même péché ? Je pense pour ma part que oui, dans le témoignage que Job donnait, bien que le texte biblique ne le dise pas dans les premiers chapitres et que cela puisse choquer. Je me permets cependant de le penser et je vais m'en expliquer dans les lignes et paragraphes qui suivent. Il est en effet possible que sans le savoir il dénigrait la Providence lorsque devant les compliments que son entourage lui adressait, par exemple lorsqu'il omettait de dire que cela vient du SEIGNEUR. Ou encore lorsqu'il narrait certaines grâces (matérielles et/ou spirituelles) reçues devant les mauvaises personnes ou au mauvais moment. Job était comblé dans tous les domaines de sa vie et provoquait sans doute, lorsqu'il parlait trop de sa vie spirituelle ou qu'il montrait trop ses richesses, colère et angoisse chez ses interlocuteurs qui devenaient jaloux...

Comment le Satan, au début de l'histoire, a t-il trouvé suffisamment de "combustible" afin de plaider contre Job devant DIEU ? Sans doute en balayant toutes les "poussières" de colères, d'angoisses et de jalousies contre Job. DIEU n'a t'il pas dit au serpent de la Genèse, "Tu te nourriras de poussière"? Oui, le démon utilise chaque péché non réparé, contre les hommes. Job ne mesurait sans doute pas que les quelques colères et angoisses qu'il provoquait par son côté un peu trop "premier de la classe", finissaient par constituer un gros amas de poussière avec lequel l'ennemi construirait un "missile atomique" contre lui... N'est-il pas écrit "C'est lui qui se joue de toute forteresse : pour la prendre, il fait un empilement de poussière" ? (Ha 1, 10).

Pour ceux qui comme moi aiment la série "Les Simpsons", regardez le voisin d'Homer nommé Flanders. Il vit comme un saint homme et pourtant, il est irritant par son côté toujours parfait, avec des enfants et une épouse parfaits, dans une maison parfaite. Le dessin animé souligne très bien cette petite imperfection chez cet homme pourtant bien avancé dans la foi.

De fait, il me semble que lorsque le SEIGNEUR demande à Job de ne plus critiquer sa Providence, Il parle non seulement de l'attitude de Job depuis le début de son épreuve, mais également de ce travers familial d'avoir une attitude un peu équivoque et qui finalement donne un témoignage de récrimination à l'encontre des projets de DIEU. Encore une fois, je vais continuer à développer par la suite pourquoi cette interprétation me semble plausible.

Résumons : Job est passé par une phase difficile, très difficile même. Mais il a fini par comprendre sur quel point le SEIGNEUR projetait de le faire avancer dans sa vie : briser sa malédiction familiale de dénigrer la Providence. En effet :

  • Job ne réplique pas à Elihou qui vient l'aider à en prendre conscience.
  • Job dit à DIEU qu'il ne mérite que de se taire (et il met sa main devant sa bouche).
  • Le SEIGNEUR le réhabilite dans tous ses biens (y compris la santé) et lui donne le double de tout ce qu'il avait perdu, signe qu'avant toutes ses épreuves, il était limité sans le savoir.

 

 

2 - Cerner l'esprit de "rang 1" qui tourmente ma famille

Dans ma vie comme dans celle de Job, le SEIGNEUR permet que je sois oppressé-e afin d'attirer mon attention sur une malédiction de ma famille qu'Il souhaite abolir.

Tout l'enjeu pour moi est donc de comprendre sur quoi DIEU souhaite attirer mon attention. Je pourrai ensuite travailler sur ce sujet afin de me guérir moi ainsi que ma famille sur ce point, avec la grâce de JÉSUS.

Comment repérer cet esprit de "rang 1"?

  • Je peux commencer par formuler une demande sincère dans ma prière "SEIGNEUR, aide-moi à repérer en quoi je te blesse et le lien avec ce qui m'oppresse". Le chapelet de la Divine Miséricorde est l'un moyen donnés par JÉSUS pour demander pardon et l'expérience montre que la plupart du temps JÉSUS a la délicatesse de me révéler en quoi je l'ai blessé. Je peux aussi prier avec le psaume 51(50) : "Pitié pour moi mon DIEU dans ton Amour...", ou la prière de Job (Jb 3), ou la prière de Tobit (Tb 3, 1-6), ou la prière de Sara (Tb 3, 11-15), ou la prière de Mardochée (Est 4, 19-27) ; ou la prière d'Esther (Est 4, 31-47), ou de Judith (Jdt 9), ...
  • Je peux faire mentalement la liste des choses dont je souffre dans cette oppression. Car la malédiction n'est pas d'abord un péché que mes ancêtres ont commis, c'est d'abord une mauvaise habitude familiale à laquelle je participe également et qui blesse l'Amour du SEIGNEUR. On notera d'ailleurs que dans une famille, tous ne souffrent pas avec la même intensité d'une malédiction donnée, mais que ceux qui en souffrent le plus sont à la fois ceux qui sont le plus concerné-e-s par le péché en question car ils/elles le commettent, et à la fois qui ont le plus reçu la capacité de faire descendre la Miséricorde divine sur toute la famille.
  • 3ème moyen pour repérer cet esprit de "rang 1" : En repérant les sentinelles de ma famille. Des personnes de mon entourage, lorsqu'elles vont venir m'aider à sortir de cette oppression (en priant pour moi, en discutant avec moi, ...) vont être attaquées (ou du moins : dérangées) par les sentinelles envoyées par l'esprit de "rang 1" qui tourmente ma famille. Leur demander les difficultés qu'elles ont rencontrées dans les heures avant de venir me voir, sera une aide pour moi afin de confirmer que cet esprit est de type "colère" ou "angoisse" ou "mensonge" ou autre. Un paragraphe détaille ce point un peu plus bas.

 

3 - Comprendre qu'une malédiction visible est d'abord une grâce où trois acteurs sont présents

Job, avant d'être frappé par tous ces fléaux, souffrait déjà d'après moi de cette malédiction : dans son attitude de tous les jours, sans le réaliser, il critiquait régulièrement la Providence divine, sans doute sans s'en rendre compte.

Le SEIGNEUR est désigné comme le premier acteur, lorsqu'il provoque le Satan à tourmenter Job, avec le projet d'ôter cette malédiction. Le démon est le second acteur.

Le troisième personnage est le Rédempteur venu secourir Job, Elihou. Elihou agit comme révélateur : il se rend visible au moment où Job est en mesure d'intégrer ses paroles et se met à le sermonner, afin de le préparer à rencontrer le SEIGNEUR et le conduire à sa guérison. Nous allons faire un parallèle avec le livre de Tobit afin d'approfondir ce rôle du Rédempteur en lien avec DIEU et le Satan.

Dans le livre de Tobit donc, l'Archange Raphaël semble jouer un rôle comparable à Elihou : il agit comme tel pour Tobit devenu aveugle et pour Sara qui voit tous ses maris mourir les uns après les autres. L'Archange Raphaël, après avoir marié Sara et le le fils de Tobit et avoir guéri ce dernier de l'aveuglement, explicitera le rôle qu'il a joué pour ces deux familles :

  • C'est l'Archange lui-même qui a mis Tobit à l'épreuve lorsqu'il s'est levé pendant son dîner pour aller enterrer un mort (Tb 12, 13). Autrement dit, l'Archange, suite à une bonne action effectuée par Tobit (ou une somme de bonnes actions), a été envoyé par DIEU pour provoquer une épreuve momentanément, dont l'issue est une délivrance de sa malédiction familiale. Cette épreuve est donc une accélération de la malédiction dans un premier temps. Pour Tobit, il s'agit non de récrimination mais d'aveuglement. Ainsi, il ne se rend pas compte que sa vie comporte des points d'aveuglement et du jour au lendemain il devient aveugle. Un peu comme Job qui critique régulièrement par mégarde la Providence divine et un jour quand les malheurs fondent sur lui il se retrouve à critiquer DIEU bien plus qu'il ne l'avait fait avant. On peut penser que l'ange Rédempteur tient en laisse le Satan qui croit avoir un fort pouvoir de nuisance, mais dans les faits ce dernier ne jouera un rôle que momentanément.
  • L'Archange présente en présence de la Gloire du SEIGNEUR les prières de Tobit et Sara (Tb 12, 12). Et l'Archange reçoit de DIEU une mission de guérir Tobit et Sara, mais sûrement aussi les deux familles en entier de ces deux malédictions. Il s'agit d'une guérison qui dure, puisqu'il explique au jeune Tobias comment faire fuir le démon Asmodée qui tourmente Sara et quel onguent appliquer sur les yeux de son père ainsi que la posologie. Et il va lui-même enchaîner le démon en Egypte afin qu'il ne puisse plus nuire.
  • L'Archange rappelle que c'est d'abord DIEU qui fait des choses pour eux. Il est donc logique de faire connaître les actions de DIEU comme elles le méritent et de bénir et chanter son Nom (Tb 12, 6).

Il y a donc une action coordonnée de ces trois personnages : DIEU, le Rédempteur, le Satan. C'est ce qui, je pense, explique un autre épisode biblique qui n'est pas évident au premier abord : le passage du Yabboq. Dans cette scène, le Patriarche Jacob lutte toute la nuit au gué du Yabboq (Gn 32, 23-33) :

  • Jacob lutte avec DIEU et dit "J'ai vu DIEU face à face et j'ai eu la vie sauve".
  • Jacob demande à son interlocuteur son nom et aussi de le bénir. Ici il s'adresse à l'Ange Rédempteur venu le délivrer d'une malédiction familiale.
  • Jacob lutte aussi avec les "hommes", nom régulièrement utilisé dans la Bible pour désigner un mauvais ange. Celui-ci dit d'ailleurs : "Laisse-moi car l'aurore s'est levée", l'aurore étant le moment où le SEIGNEUR vient juger les méchants.

Précisons que Jacob conserve de cette lutte une cicatrice à la hanche, sans doute afin de lui rappeler qu'il venait de guérir d'une malédiction familiale en lien direct avec cet organe. Il s'agit également, je le pense, d'une blessure spirituelle : la personne délivrée d'une malédiction conservera un lien spirituel avec son ange rédempteur et le démon venu le tourmenter, comme un rappel de l'épreuve et une occasion de rendre gloire au TRÈS-HAUT. 

 

4 - Briser la malédiction et faire descendre la grâce

Une fois que le problème est cerné (je me rends compte qu'en fait une partie de ma famille et moi-même commettons tel péché de manière régulière), quel peut être mon plan de bataille afin de briser la malédiction ? Reprenons les étapes franchies par Job afin de saisir en quoi elles sont source de vie pour moi, dans cette guérison intérieure. 

 

4-1 : Relire mon parcours et rendre grâce

Comme Job, j'ai sans doute rencontré des gens très spirituels, ou très rationnels, ou très affectueux et qui pourtant étaient blessants avec moi. Malgré ces difficultés que j'ai traversées à leur contact, n'ai-je pas progressé dans la connaissance de mon mal ? Cela n'est-il pas une occasion de rendre grâce pour ce début de chemin de guérison que j'ai parcouru ? 

  

4-2 : Prendre au sérieux les Prophètes que le SEIGNEUR m'envoie

Rappelons-nous que DIEU envoie aux personnes oppressées comme moi des Rédempteurs, des personnes ou des anges qui m'éclairent afin que je prenne le chemin pour annuler une bonne fois pour toutes les malédictions qui nous concernent ma famille et moi. A ce titre, il me sera nécessaire de considérer que le SEIGNEUR peut me parler à travers bien des personnes qui vont agir avec moi comme des Rédempteurs par leurs conseils. Or, le SEIGNEUR se complaît à faire descendre sa Parole pour m'avertir afin que ce qui m'accable soit annulé, y compris à travers les personnes les plus inattendues, même une personne que je croise en ville ou un petit enfant qui m'adresse la parole ! Ainsi, j'aurai fort à gagner à "méditer ces paroles dans mon coeur", comme le fait la Vierge Marie, en considérant que peut-être ces paroles me serviront tôt ou tard.

A ce stade de l'exposé, laissons-nous enseigner par Elihou, le Rédempteur envoyé à Job, en parcourant à nouveau ce qu'il montre à Job et en essayant de le mettre à profit.  

  

4-3 : Réformer ma manière de penser

S'il y a bien une chose importante afin de guérir de cette oppression qui m'accable, c'est mon principal ennemi : ma manière de penser qui est très figée sans que je ne m'en rende compte. Cette manière de pensée empêche le SEIGNEUR d'entrer pleinement dans ma vie. Et elle est utilisée contre moi par une partie des esprits de "rang 2" envoyés en mission par l'esprit de malédiction. Je tombe sans arrêt à mon insu dans des pièges du fait d'être contraint dans ma manière de raisonner. Or, Elihou donne quatre clefs afin de sortir de ce cercle invisible autour de ma tête, quatre clefs afin de changer en profondeur mon regard sur le PUISSANT.

Rappelons-nous les quatre grands thèmes abordés par Elihou. Le premier : (Jb 33, 1-33) : DIEU n'a de cesse d'enseigner. Donc, à chaque nouvelle difficulté qui vient s'ajouter à cette malédiction que je subis, la vraie question est : "Qu'est-ce que le SEIGNEUR cherche à me dire ? Sur laquelle de mes imperfections cherche-t-il à attirer mon attention ? N'est-ce pas un point qui va m'aider à maîtriser tous les pièges tendus par l'ennemi, afin de ne plus chuter et commettre à nouveau le péché principal qui maintient notre famille dans ce cercle vicieux ? Et la nuit, le SEIGNEUR me donne t-il des songes qui peuvent m'éclairer un peu plus sur ma condition ?"

Second point de progrès (Jb 34, 1-37) : DIEU est parfait en sa Justice. Chaque évènement de ma vie n'est-il pas une occasion de demander l'ESPRIT-SAINT afin de percevoir en quoi cela révèle la parfaite Justice de DIEU ? Autrement dit : de faire systématiquement l'acte de foi de dire : "SEIGNEUR, tu es parfait, donc tu sais ce que tu fais et je te loue pour cela. Si tu le veux, montre-moi en quoi cela est bon. Si tu le veux... Mais en attendant, je te remercie avec force et éclat !!! "

Troisième point de progrès (Jb 35, 1-16) : DIEU est Grand. Il est celui qui détourne les yeux du péché des hommes pour les amener au repentir. Donc, interdit de broyer du noir en ruminant sur mon péché : DIEU est déjà passé à autre-chose, Il voit déjà mon relèvement ! Je peux me servir de la superbe prière transmise par Elihou :

"Où est DIEU qui m’a fait ?
Lui qui inspire des cantiques d’allégresse dans la nuit,
Qui nous dresse mieux que les bêtes de la terre
Et nous rend plus sage que les oiseaux du ciel."

Quatrième point de progrès (Jb 36, 1-33) : DIEU est Souverain. A chaque découragement, peut-être puis-je me rappeler que le SEIGNEUR a charge de toutes ces âmes sur la terre et en particulier de la mienne. Son souci, son angoisse pourrait-on dire, est que mon âme se perde. Et de mon côté, si je me décourage, n'y aura t-il pas des personnes sur lesquelles DIEU m'a donné une certaine responsabilité, qui risquent d'en pâtir ? 

 

4-4 : Acquérir la maîtrise du temps qui passe

Une des difficultés lorsque je souffre est de prendre patience pour le chemin de guérison que le TRÈS-HAUT a prévu de toute éternité pour moi et qui est généralement plus lent que ce que j'aurais voulu. Il me semble qu'Elihou sensibilise précisément Job sur ce point en lui montrant que les temps (pluie, nuages, vents, tempête, beau temps, foudre, tonnerre) sont des bénédictions dont il est profitable de jouir lorsqu'ils apparaissent (Jb 36, 26 - 37, 20). Chaque temps est comme une porte qui s'ouvre alors que d'autres portes se referment. Par exemple la pluie est le temps de la bénédiction puisque DIEU a pris le soin d'attirer chaque goutte d'eau et de la filtrer (une partie des personnes reconnaissent dans cette pluie quelque-chose qu'elles attendaient depuis longtemps : guérison, grâce dans le couple ou la famille ou le travail, ...) ; toutefois paradoxalement ce temps n'est pas reçu par tous comme une bénédiction (Elihou évoque le Déluge subi par une partie de l'humanité).

L'accueil de chaque moment avec ses grâces et des choses qui peuvent contrarier au premier abord, est un vrai chemin de guérison d'une malédiction. Une partie des esprits de "rang 2" envoyés en mission par l'esprit de "rang 1" qui oppresse ma famille, deviennent en effet impuissants dans leur action lorsque j'accueille le temps du SEIGNEUR, car je ne suis plus ni dans la précipitation ni dans la récrimination. Je vois chaque moment qui passe comme une grâce.

Le commentaire des différents temps fera l'objet d'un article à part entière car c'est un sujet immense (à paraître). 

  

4-5 : Utiliser la simplicité que DIEU m'a donné en me créant

Il s'agit d'éviter les 10 pièges cités par Elihou à Job, 10 ornières spécifiques à la personne qui subit une oppression :

1) Demander la grâce et louer la Miséricorde divine afin d'être fort-e et de ne plus commettre ce péché. Par exemple en bénissant DIEU régulièrement, et en récitant chaque jour à la même heure une prière à l'ESPRIT-SAINT, ou aux anges, ou à Saint Joseph... L'image est celle du fils prodigue qui court dans les bras du père, sûr que celui-ci va lui pardonner.

2) Fuir les moyens des méchants, même si je souffre ! En bref : tout moyen que j'emploie qui n'est pas droit et juste, entretient ma malédiction, en vivant selon la Vérité je ne peux que sortir de celle-ci et ma famille avec.

3) Stopper toute révolte en surveillant dans quel état émotionnel je me trouve et exprimer au SEIGNEUR lorsque je suis en colère, dans la tristesse... (Voir ici des prières bibliques à utiliser en fonction de l'émotion), mais sans jamais rompre avec le SEIGNEUR.

4) Ne plus répandre la moindre amertume autour de moi. Donc, j'évite par exemple de parler des personnes qui sont absentes et si je le fais je parle peu et ensuite je demande au SEIGNEUR de réparer ce que j'aurais pu dire de mal. Et pour cela, je vais "briser des autels mauvais" et en bâtir de meilleurs. Comment "briser un autel" ? Par exemple en évitant les endroits où je sais que je vais être tenté-e de critiquer. Et je "bâtis un meilleur autel" en m'obligeant, avant d'avoir une discussion avec quelqu'un, à me poser pour ne pas être dans un état émotionnel défavorable qui va faire que je critiquerai. 

5) Fuir le découragement en vivant dans l'instant présent et en croyant que toute pensée positive et toute prière vaut très cher aux yeux de DIEU dans mon état actuel.

6) Mettre en priorité la prière dans mes journées. Si jamais j'arrête les temps de prière (et les Sacrements, pour les Catholiques), je vais m'épuiser et me dessécher peu à peu ; et me persuader que mon action suffit.

7) Répéter que le SEIGNEUR est fier de moi car malgré son absence apparente il n'a jamais autant souffert à mes côtés.

8) Rester dans l'instant présent. Mon imagination peut me faire fuir le bonheur présent que le SEIGNEUR veut pour moi (c'est là qu'il continue ma guérison).

9) Bénir mes ennemis à chaque fois que je pense à eux. J'ai plutôt envie de leur exploser la tête, mais la meilleure contre-attaque est, lorsque je m'aperçois que je pense à eux négativement, de bloquer cette pensée ou parole par "SEIGNEUR, bénis ces personnes" et de penser à autre chose.

10) Rester sobre. La fuite dans l'alcool, la nourriture, les écrans et les vains bavardages, par exemple, ne va faire que reporter mon problème à plus tard. Si je prends un moment de plaisir (un bon film avec une bonne bière), je loue le SEIGNEUR pour cela et lui demande de ne pas glisser vers la débauche. 

 

4-6 : Utiliser les armes chrétiennes

Pour finir, citons quelques "armes chrétiennes", qui parfairont le chemin de guérison décrit précédemment.

  • M'humilier devant DIEU et confesser le péché familial que j'ai enfin identifié, idéalement dans le Sacrement de Réconciliation. Ou avec un texte de la Bible : psaume 51(50) par exemple.
  • M'attaquer à mes blessures qui me rendent colérique, anxieux-se, triste, rancunier... Je peux demander lors du Sacrement de Réconciliation que le SEIGNEUR visite telle blessure. Cela peut également se faire en invoquant l'eau de mon Baptême et en lui demandant de remonter le temps et chacun des moments que j'ai vécus, jusqu'à ma conception. Je peux le faire aussi avec l'eau jaillie du sein du CHRIST (pour ces deux prières il suffit de faire oraison, de demander à l'ESPRIT-SAINT de m'inspirer et de visiter un à un tous les moments que j'ai vécus : dans ma vie présente, dans ma vie avant le mariage, dans ma vie d'étudiant, dans mon adolescence...)
  • Faire réparation par mes actes : les personnes que ce péché familial impacte ont sans doute besoin que réparation soit faite. Dans la Bible, la réparation "parfaite" indicative est au double. Ainsi, si notre problème familial était la critique, je suis invité-e à dire deux fois plus de bien qu'avant.
  • Faire réparation par la prière : maintenant que je sais ce qui a offensé le SEIGNEUR et qui a été le "combustible" qui a alimenté cette malédiction, je peux faire dire des messes pour cela, mais aussi dire des chapelets de la Divine Miséricorde, des Chapelets, des prières de réparation comme celle de Daniel (Dn 9), de Baruch (Ba 1, 15 - 3, 8), ou l'un des chapitres du livre des Lamentations (Lm 3 par exemple).
  • M'entraîner à louer régulièrement afin de ne plus voir le négatif autour de moi mais uniquement le positif. Je pense que plusieurs heures fixes dans la journée où je prends une minute pour le SEIGNEUR afin de remercier, est souhaitable. 

  

4-7 - Devenir un-e grand-e spirituel-le

Rappelons-nous que suite à toutes ses déconvenues, Job a quand même fini par rencontrer DIEU en personne ! Le PUISSANT lui a montré plus précisément quelle était cette imperfection qui l'empêchait d'avancer dans la sainteté, afin que Job soit plus à même de la combattre. Ensuite, le SEIGNEUR l'a enseigné sur les Signes des Temps et le Gouvernement du Monde, afin que Job devienne un grand spirituel. Il semble donc plausible qu'à force d'acquérir ce regard spirituel sur le monde, Job, par la suite, ait réussi peu à peu à se détacher de sa souffrance, à la minimiser, achevant sa guérison. En effet, en considérant les grâces reçues et le peu d'importance de tous les esprits mauvais qui s'attaquent à lui, n'est-ce pas là la vraie guérison de l'âme que le SEIGNEUR escomptait pour sa créature ? 

 

 

MENU :
ARTICLES SUR LA LIBÉRATION DE L'OPPRESSION
 
^^^
 
   
Article précédent :
OPPRESSION N°5 : LE RÉDEMPTEUR <<<
 

Article suivant :
OPPRESSION N°7 : LES SENTINELLES >>>  

  

 

Malédiction, Briser, Armes spirituelles, Commentaire de Job

Qui sommes-nous ?

Mentions légales

Ici

Pour toute question ou réaction, n'hésitez pas à nous contacter ! Soyez béni-e-s !

Contact