La lenteur que DIEU nous aide à porter
"Ô hommes sans intelligence !
|
Depuis plusieurs années déjà, nous formions le dessein que notre paroisse propose un temps d'Adoration Eucharistique. En effet, nous qui aimons passer du temps devant JÉSUS Hostie, nous étions pour le moment inscrits dans un autre lieu pour l'Adoration. Nous avons donc profité d'un dîner avec le curé qui nous faisait l'honneur de nous visiter. Nous lui avons soumis l'idée, lui disant que nous étions prêts à nous investir dans le service, pour les quelques heures par semaine qu'il serait possible de proposer. Évidemment, il y avait également la communication, la logistique, enfin tout ce qui pouvait être nécessaire au lancement.
|
Il nous a répondu que même si lui-même n'avait pas reçu un goût prononcé pour ce type de dévotion (il avait une culture plus ouvrière), dès lors qu'une famille était porteuse d'un tel projet, d'autres paroissiens ayant une sensibilité proche serait sans doute également intéressés par la démarche et auraient une raison de plus de fréquenter la paroisse. Nous avons été touchés par cette réponse, celle d'un pasteur qui semblait soucieux de ses brebis, même celles qui formulaient les demandes les plus inattendues ! "Il me semble, dit-il, que le plus approprié est que vous en parliez à la prochaine EAP". L'EAP. Ces réunions de l'Equipe d'Animation Pastorale, cette instance de la paroisse où tant de décisions stratégiques se jouent.
Nous nous sommes donc préparés, réfléchissant surtout aux questions pratiques qui entouraient le service.
La fameuse réunion arriva. Certains des membres de l'EAP se réjouirent de l'initiative. "Oui, quelle bonne idée, cela manquait !"
|
D'autres au contraire ont posé des questions étranges voire déconcertantes, auxquelles nous n'aurions jamais pensé. "Etes-vous sûrs que cela ne va pas éloigner des personnes de la messe, ou prendre la place de la messe ?" Une dévotion inventée au XIIème siècle est-elle vraiment nécessaire ?..." Il nous fallait réfléchir si nous étions vraiment sûrs de vouloir monter ce temps d'Adoration qui risquait de déstabiliser la paroisse, tenter de répondre à ces questions et revenir en parler à la réunion d'EAP d'après.
|
Nous étions troublés, un peu en colère aussi, de ce que des personnes qui ne se sentaient pas concernées par ce projet et qui ne connaissaient pas l'Adoration pèsent de tout leur poids pour y faire obstacle, comme si nous étions des ennemis. En parcourant l'Évangile à la recherche de réconfort, nous avons lu plusieurs passages qui louaient la foi qui déplaçait les montagnes. Et dans des situations où la foi n'était pas suffisante, c'était plutôt de la lenteur qui se faisait ressentir, voire de l'animosité, au point que même le CHRIST faillit être précipité depuis un escarpement... Et puis la foi, c'était cette petite graine plantée et qui prenait tout le temps nécessaire pour germer.
Nous étions tombés sur des paroissiens qui avaient besoin de temps pour faire grandir leur foi. Et de plus, le SEIGNEUR nous invitait aussi à faire grandir la nôtre, à apprendre la patience, et surtout à nous former, à approfondir le sujet.
Lors de la réunion d'EAP suivante, la bonne surprise à laquelle nous ne nous attendions pas fut la suivante : nous disposions d'un temps de qualité, d'une véritable tribune, afin de présenter de manière doctrinale l'Adoration Eucharistique sous toutes ses coutures : ce que dit l"Église, ce qu'en disent les Saints, les nombreux fruits, les miracles eucharistiques, les témoignages de grâce pour une paroisse.
Et le service s'est lancé, à la grâce de DIEU. Ce temps était accolé à une messe, de manière à ce que les paroissiens comprennent bien la subordination de l'Adoration Eucharistique au Sacrement de l'Eucharistie.
|
Depuis, il nous est arrivé plusieurs fois de rencontrer une animosité comparable dans nos services de paroisse, et nous avons tâché de prendre l'habitude de faire preuve d'une grande patience et douceur avec ces personnes, ce temps qui nous fait mûrir et vient brûler les épines et les ronces du manque de foi que nous rencontrions, conférant à une initiative un fondement solide. Et face à des personnes qui demeurent farouchement opposées à l'Adoration Eucharistique, nous secouons la poussière de nos pieds pour ne pas que la colère nous gagne. Concrètement : en tapant des pieds par terre (je peux témoigner que le geste est profondément libérateur) ! |
MENU : CHRONIQUES JE DÉFENDS MA PAROISSE ^^^ |
||
Article suivant : (à venir) >>> |